OCTANDRE

13 Juillet 2017, 00:47  -  #LA GRANDE CÉLESTE

Edgard Varèse habitait depuis 1915 à New York quand il composa cette œuvre en 1923. En 2001 José Manuel López López transcrivit cette œuvre pour piano.

C'est la troisième fois, pour ma part, que je mets des images sur cette pièce de José Manuel. Les images de cette version ont été tournées à New York, les deux versions précédentes à Paris, sur les quais de la Seine.

La ville est un élément présent dans cette œuvre, même si elle n'est pas illustrée directement par l'utilisation de sirènes comme dans Amériques ou Hyperprism.

On a du mal à penser la musique de Varèse, ou encore Le ballet mécanique de Georges Antheil sans cette référence à l'agitation de la ville telle qu'elle est rapportée par le cinéma américain des années 1910-1920. Varèse utilise dans certaines pièces des instruments nouveaux comme le thérémine ou les ondes Martenot, qui sont à la musique ce que les voitures sont à la ville, des filés instrumentaux qui occupent dans l'orchestre la même place que le flux continu du trafic occupe dans la ville -sans pour autant le mimer ou le copier. Mais dans Octandre, pas de percussions, pas d'instruments modernes, Varèse construit un paysage sonore de l'espace urbain quotidien sans les instruments qui l'exprimeraient trop directement. C'est cet aspect que la transcription pour piano seul renforce.

Les images sont celles d'un New York plutôt tranquille, mais debout, bien raide à faire peur, comme disait Céline. C'est moins le mouvement qu'il me semblait important de capter que cette configuration d'une ville et d'en multiplier les élancements vers le ciel. C'est là qu'est le mouvement, mais un mouvement contenu, en intensité, au moins aussi expressif de la grande ville que celui du trafic et de l'agitation.

Version d'Octandre pour La grande céleste tournée en 2011 à New York.

Seconde version d'Octandre tournée en 2008 sur les quais de la Seine.

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