SIMOG/CIVITELLA

13 Juillet 2017, 00:49  -  #LA GRANDE CÉLESTE

Simog/Civitella est le nom de la pièce musicale pour quatre saxophones, écrite par José Manuel Lopez Lopez en 2011. Cette même année je me suis rendu à la Civitella Ranieri comme artiste invité pour essayer de mettre des images sur la musique de José Manuel qui avait composé sa pièce en ce lieu.

Donc, je suis arrivé peu de temps, je crois, après le départ de José Manuel. J'avais été invité pour une semaine afin d'y tourner des images de la résidence d'artistes qui l'avait inspiré.

La Civitella Ranieri est un château médiéval situé en Ombrie, près de la ville d'Umbertide, une bâtisse militaire massive flanquée de deux tours d'angle dans l'une desquelles avait été construite la salle de bain du magnifique appartement que j'occupais. Depuis 1078 c'était la résidence des seigneurs puis comtes de la région et, lorsque j'y passais, d'une directrice américaine, responsable de la résidence. Le lieu était pesant d'histoire, les tableaux des anciens seigneurs, des personnalités locales et des scènes religieuses occupaient les murs des chambres comme des rêves (ou des cauchemars) suspendus au dessus des lits. Le ciel léger et magnifiquement bleu de l'Ombrie en ce début du mois de septembre était définitivement extérieur à ce décor. J'essaierai de l'y faire entrer, me dis-je. D'ailleurs il fallait bien parce que je n'avais pas apporté d'éclairage pour le tournage.

Lorsque j'arrivai, une jeune stagiaire américaine m'accueillit à l'aéroport. C'est elle qui apparaît dans le film.

C'est à la fois une contrainte et une facilité de s’appuyer sur l’œuvre d'un autre, mais c'est ce qu'on m'avait demandé pour La grande Céleste. Donc la durée et le rythme étaient imposés, il me restait à trouver les images qui iraient avec la musique et qui correspondraient avec le sentiment du lieu qu'avait eu José Manuel. Le mien, je l’oublierai.

Je n’eus sans doute qu'une idée : faire correspondre aux grains sonores des saxophones, aux micronotes, des grains de lumière sous la forme de poussières qui filtrent à travers les volets clos de la résidence. Quant à l'histoire, elle en a découlé.

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